Monsieur le Ministre,
Les 18, 19 et 20 février, la Maison Banche a accueilli les représentants d’une soixantaine de pays, des experts et des ONG pour un sommet consacré à la lutte contre la violence extrémiste.
En ouvrant les travaux, Joe Biden, vice-président américain, a déclaré : « nous avons besoin de réponses qui aillent au-delà du niveau militaire, au-delà de la force ». Parmi les objectifs annoncés du sommet, celui d’améliorer le partage d’informations et de bonnes pratiques, et d’encourager la collaboration entre la société civile, communautés et secteur privé, d’un côté et autorités de l’autre.
A l’occasion de ce sommet, je souhaite faire le point sur la politique belge et internationale de lutte contre le terrorisme et le radicalisme violent.
Monsieur le Ministre, quel était le programme de ce sommet ? Quels sujets y ont été abordés ? Quelle position avez-vous défendue au nom de la Belgique ? Des mesures concrètes ont-elles été adoptées ?
Vous avez proposé une meilleure coopération entre la Belgique et la Etats-Unis pour développer un contre-discours vis-à-vis de la radicalisation. Quelle coopération préconisez-vous ? Quel est l’état d’avancement du projet européen Syria Strtegic Communication Advisory Team (SSCAT) ? Quelle forme ces contre-discours doivent-ils prendre selon vous ?
Quelles pistes ont-été avancées pour lutter contre le radicalisme sur Internet ? Dans quelle mesure les acteurs du secteur ont-ils été associés ? Vous indiquiez dans la presse que, contrairement à votre homologue français, vous n’avez pas eu l’occasion de rencontrer les patrons de Facebook, Google, Twitter, etc. Votre collègue américain a cependant promis une réunion prochaine entre les responsables politiques et ces entreprises. Pouvez-vous nous en dire davantage ? Avez-vous une idée du timing ?
À votre retour, vous avez annoncé votre volonté de créer une base de données pour mieux suivre les djihadistes. Qui figurera sur cette liste (critères) ? Quelles données seront retenues ? Où cette base de données sera-t-elle centralisée ? Quelle sera la procédure de contrôle (respect de la vie privée et accessibilité) ?
Il nous revient que le seul engagement concret de la part des Etats-Unis a été d’accélérer le partage de renseignements avec ses alliés sur les candidats au djihad, tout comme sa collaboration avec Interpol. Quelles sont les modalités de ce partage d’informations ? Des garanties ont-elles été prévues en termes de protection de la vie privée ?
De nouvelles rencontres bi ou mulit-latérales sont-elles prévues ?
Je vous remercie.